

Centre d'études et de recherches sur la vigne et le vin en Sciences humaines


Atlas du vignoble de Bordeaux
Le vignoble gallo-romain

L’arrivée du vin à Bordeaux
Comme l’ont révélé les fouilles de la rue Port-Dijeaux, à l’emplacement de l’ancien immeuble du journal « La France », les plus anciennes amphores de vin italique sont arrivées à partir de -140 avant J.-C. Elles sont alors peu nombreuses et le commerce des vins ne prendra de l’ampleur qu’au tournant des 2e et 1er siècles, un phénomène qui concerne les basses vallées de la Garonne et de la Dordogne. Dès lors les marchands romains approvisionnent les Gaulois réputés gros buveurs de « vin pur » qu’ils échangent contre des esclaves à un taux très avantageux pour les romains. Ce n’est donc pas dans les bagages des légions de César mais bien acheminées par les marchands que les amphores remplies de vin italique originaire de Campanie (Naples), du Latium (Rome) et d’Etrurie (Florence) arrivaient dans le Bordelais.
Un siècle après cette arrivée massive du vin italique, le nombre des amphores décroît considérablement, et ce malgré l’arrivée, après 40 après J.-C., des amphores catalanes. Ce déclin permet l’hypothèse de la mise en place dans la région bordelaise d’un vignoble comme substitut aux importations. Celui-ci se marque par l’émergence de la production d’amphore locale et le grand développement des installations viticoles dans les vallées, ainsi que le souligne la carte ci-contre.

Ci-dessus : les villae tardives de Gironde (d'après H.Sion - état en 1994). Carte extraite de Frédéric Berthault, Aux origines du vignoble bordelais, il y a 2000 ans, le vin à Bordeaux, 2000, Bordeaux, Editions Féret, 125 p.
Ci-contre (à gauche)La route des vins Narbonne - Bordeaux. Carte extraite de R. Etienne, Histoire de Bordeaux, tome 1 Bordeaux Antique, Fédération historique du Sud-Ouest, Bordeaux, 1962
Légende :
1-Frontière de la Narbonnaise
2 - Frontière des Rutènes
3 - Territoire des Rutènes provinciaux
4 - Amphores M. Porci
