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Le CERVIN, Centre d'Etudes et de Recherches sur la Vigne et le Vin est  une association bordelaise de chercheurs universitaires de toutes disciplines, ouverte à tous les amateurs de vins. Il est l'héritier  de l'équipe d'accueil de l'université Bordeaux-Montaigne" créée en 1970 (voir ci-dessous), accueillie à la fin des années 2000 à l'ISVV Bordeaux-Aquitaine lors de sa création. Par vocation le CERVIN est devenu une des composantes "sciences humaines et sociales" du site de recherches vitivinicoles bordelais.

Notre histoire

L’idée de créer un centre d’études géographiques et historiques sur la vigne et le vin date de la fin des années 1960. Plusieurs géographes bordelais s’intéressaient alors aux questions viticoles. Le Doyen de la Faculté des Lettres, Louis Papy, avait fait à l’Université un remarquable Cours Public sur les vignobles du Bordelais, le professeur Henri Enjalbert était en train de rédiger un ouvrage de synthèse sur l’histoire de la vigne et du vin (ouvrage qui sera publié aux éditions Bordas en 1975), Alain Huetz de Lemps venait de soutenir à Paris sa thèse de Doctorat d’Etat sur les Vignobles et les Vins du nord-ouest de l’Espagne, sous la direction de Roger Dion et de Georges Chabot, et deux grandes thèses avaient été entreprises sur la vigne dans le Bordelais, celle de René Pijassou sur le Médoc et celle de Philippe Roudié sur les campagnes girondines.

Assuré du soutien du professeur d’Histoire Charles Higounet et l’accord de Jean Ribereau Gayon, directeur de l’Institut d’œnologie de la Faculté des Sciences, A. Huetz de Lemps proposait alors au Doyen Papy la création d’un Centre de Recherches sur la Vigne et le Vin. Celui-ci est alors créé le 29 novembre 1969 et érigé en Centre de Recherches de la nouvelle Université de Bordeaux III le 9 novembre 1970, avec approbation ministérielle du 4 décembre 1970 ; Alain Huetz de Lemps est nommé directeur du Centre. Le Doyen Papy, Henri Enjalbert, Alain Huetz de Lemps, René Pijassou et Philippe Roudié constituent alors le cœur du nouveau dispositif de recherches en sciences humaines et sociales sur la vigne et le vin à Bordeaux

La vocation du Centre est alors précisée : « le CERVIN a pour objet l’étude approfondie des terroirs, des sociétés rurales, du commerce et de tous les faits de civilisation en rapport avec la vigne et le vin. Les recherches sont consacrées non seulement au vignoble bordelais et aux vignobles spécialisés dans les eaux-de-vie du Sud-Ouest de la France (Cognac, Armagnac) mais elles portent également sur l’évolution générale de la viticulture en France et sur les vignobles étrangers, en particulier les vignobles ibériques et ceux de l’hémisphère sud. Le Centre se consacre aussi à une cartographie de la viticulture dans le but de constituer un « Atlas viticole de la France ».

C’est la suite de cette aventure scientifique que cette nouvelle version du site du CERVIN s’applique a mettre en valeur

L’évolution de la recherche universitaire et l’obligation faite aujourd’hui aux chercheurs de se fondre dans de grosses unités a conduit à sa disparition à la fin des années 2000. Un noyau de chercheurs et de sympathisants passionnés par la recherche pluridisciplinaire en sciences humaines et sociales sur les vignobles, et tout particulièrement sur le Bordelais, a repris le flambeau du CERVIN en créant une association basée à l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin - Bordeaux-Aquitaine où son important fond documentaire a été intégré à la bibliothèque de l'Institut. 

CERVIN est ainsi aujourd'hui une association pour la recherche, la diffusion et la valorisation des sciences de la vigne et du vin. Cette recherche a pour but l’étude de la civilisation vitivinicole et de ces multiples concrétisations dans le temps et dans l’espace. Historiens, géographes, juristes, littéraires, sociologues, anthropologues, économistes, agronomes et œnologues… y participent à une réflexion croisée et pluridisciplinaire.

Le CERVIN est ouvert à tous les partenaires des mondes du vin et souhaite intégrer tous les acteurs de la filière vitivinicole.

Notre site

Le site du CERVINBordeaux est le renouvellement du site créé à la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine en 2005... Il cherche toujours à raconter l'aventure scientifique du centre de recherches tout en devenant une des mémoires du vignoble bordelais.

Nous proposons donc une série de rubriques qui en composent le puzzle  avec, 

Notre blog

  • jchinne

Patrick Léon (1943-2018), un œnologue dans le vignoble


Entretien réalisé de janvier à juin 2017 au château Les Trois Croix (Fronsac) par JM Chevet et JC Hinnewinkel

Patrick Léon fut œnologue "de campagne" à Cadillac (Gironde) puis après un passage chez Alexis Lichine & C°, il fut recruté Directeur général à la société Baron Philippe de Rothschild (1985-2004). Depuis 2006 il avait crée Léon Consulting


Ces entretiens avec Patrick Léon ne concernent que ses activités jusqu’en 2004.Il devait nous conter aussi sa passion pour le château Les trois Croix à Fronsac et surtout son activité de consultant à l’international que nous évoquerons grâce aux traces que laissent sur internet ceux qu’il a conseillé. La maladie puis son décès en décembre 2018 ne nous ont pas permis d’achever de faire revivre son formidable parcours.

Comment je suis venu à l’œnologie ? Né à Caudéran je suis donc Bordelais. A l’époque, en 1943, une personne sur quatre vivait directement ou indirectement de la vigne et du vin. Chacun avait dans sa famille un père, grand-père, cousin, oncle, impliqué dans la vigne ou le vin. Mon père était dans ce cas, pas dans la partie technique mais dans la partie administrative et comptable au sein de la Maison Cordier. Il s’occupait des comptes privés de Monsieur Jean Cordier. J’avais un oncle qui était tonnelier, un Grand Oncle liquoriste. J’ai donc vécu dans un environnement vitivinicole. Tout jeune j’avais le droit d’aller vendanger avec mon père les week-ends. Il me semble me rappeler que mon père percevait alors un demi-salaire correspondant à mon travail de vendangeur quand j’allais travailler, à Château Talbot, Gruaud-Larose. Peut-être que mon orientation vient de là ! Dès 15 ans je me suis très vite orienté vers un métier à vocation agricole. Je voulais devenir paysagiste en préparant le concours de l’école de Versailles. Je suis rentré en fait dans une école d’agriculture. Celle d’Antibes était alors la seule qui proposait la spécialité horticole. Ma mère était furieuse de me voir partir si loin…Mais elle fut quelque part rassurée car elle était fleuriste-décoratrice à Bordeaux où elle avait 3 magasins. J’avais rêvé mon projet, prévoyant de produire des fleurs pour alimenter ses magasins… Avec ce château en Espagne j’ai réussi à convaincre mes parents. Je me suis retrouvé à Antibes. Sur la Côte d’Azur à 16 ans j’ai trouvé un environnement social très différent de celui du Sud-Ouest. Chez nous on travaillait probablement moins que dans le Nord mais …certainement plus que sur la Côte d’Azur ! Dans ma promotion, je me souviens qu’il était plus important de savoir tirer à la pétanque que d’être capable de résoudre une équation mathématique. Cela m’avait choqué. Je n’ai jamais été un bon tireur !Je travaillais plus que mes camarades. Sur toute ma promotion, nous n’avons été que trois à obtenir ce que l’on appelait le bac agricole. Nous formions alors la première promotion du lycée agricole d’Antibes. Fort de ce bon résultat à Antibes, je décidais d’intégrer une classe préparatoire en vue du concours d’entrée dans une école d’ingénieur agricole. Me voici arrivé à Toulouse. J’ai très vite compris que le temps passé à Antibes m’avait éloigné de la possibilité de devenir un jour ingénieur agricole. J’avais trop de décalage dans les matières fondamentales, les mathématiques, la physique, la chimie. Je me suis dit que jamais je ne pourrai y arriver. Que faire en cours d’année d’études dites supérieures ?Je m’étais renseigné et il n’y avait qu’un seul endroit où on me prenait après un trimestre passé en prépa. C’était en œnologie à Bordeaux. Donc je suis revenu à Bordeaux… de nouveau fâché avec mes parents. Ils me reprochaient non pas de mon retour à Bordeaux, mais de ne plus envisager de faire une école d’ingénieurs…..

Entretien P Léon
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Témoignages sur internet :


Créateur de rosé
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